[novembre] Un texte banal [free]

J'ai toujours eu du mal, à retranscrire mes émotions,
mais là j'le fais à travers mon sang, et mon son,
si j'me sens seul, c'est qu'mes deux anges sont loins de moi,
l'une au ciel, l'autre au sud, donc normal que je broie le noir,
t'sais quand j'parle de ça, je sens que je rime avec aisance,
car la mort alerte mes sens, j'ai pas pleuré à la naissance,
j'esquive les psychiatres, ils explorent ta tête comme christophe colomb,
j'suis juste un gosse perspicace, pas lascar malgré mon t-shirt trop long,
c'est vrai que j'tiens plus d'bout, mais t'inquiètes j'me lèverai à temps,
pour l'instant, c'est pas un flingue mais le savoir braqué sur ma tempe,
t'sais, j'attends mon heure, pas de ma mort mais de mon bonheur,
quand j'retrouverai mon âme soeur, si loin car la distance nous sépare,
mais c'est pas... grave, j'ai toujours autant d'amour à lui faire part
j'veux m'faire pardonner, auprès d'mes proches car c'est pas donné,
d'avoir une scolarité, la famille et tes amis à tes côtés,
toujours prêts à t'écouter, et à t'épauler lorsque t'es paumé.

Encore un texte banal...
qui n'restera pas dans les annales,
juste un thème triste, pour un mec triste,
même si Paris ne sera jamais le Brésil.

Juste un thème triste, que j'écris avec quelques métaphores,
je préférerais qu'on me mette à mort plutôt que d'être aphone,
desarçonné, désormais je rêve d'un meilleur sort,
j'voudrais tant quitter Paname pour me barrer vers les Açores,
ouais, à coups de punchlines je veux briser les barrières,
revenir en arrière, j'veux qu'ma plume fasse crier le cahier,
signer de ma peine, les plus belles pages de ma rime,
papa me l'a dit, la vie est un jeu mais y'a qu'une et pas deux parties,
parce que j'avoue, qu'elle ne se résume pas à choper d'la go,
mais jai cherché l'amour, et j'vois que trop peu m'l'apportent,
quand j'dis ça, j'ai les mains moites car là je tue la feuille,
faut que j'en porte le deuil, mais y'a des taches rouges sur l'linceul,
j'me sentirais moins seul, si j'avais les anges auprès de moi,
mais j'ai jamais l'choix, et sans eux j'ai le coeur en émoi,
j'en ai marre, c'est votre absence et pas la violence qui m'blesse nan...
quand j'fais le bilan, la seule chose qui m'manque c'est votre présence.


Encore un texte banal...
qui n'restera pas dans les annales,
juste un thème triste, pour un mec triste,
même si Paris ne sera jamais le Brésil.