Bon c'est un long free (46 mesures), j'esperes que cela ne découragera pas les lecteurs, et que les commentaires seront présents
Fiancé, père de famille, et vivant dans une grande précarité
A la limite de la famine, carrière professionnelle presque arrêtée
Pourtant, à seulement 25 ans, il reste au bas de l’échelle sociale
En apparence il est fort devant les siens, mais au bar seul il chiale
Des perles lacrymales s’extirpent de la vitrine de son âme
Des larmes coulantes de souffrance qui poussent à prendre la lame
Mais la pensée de sa famille dans le besoin tire la sonnette d’alarme
Pour panser ses plaies il se voue corps et âme a sa famille qu’il adore
Il mène une vie miséreuse, résidant dans un taudis maudit qu’il abhorre
Ses maux dissuadent la joie, mais pour ses enfants une mine heureuse il arbore
Sa vie est un navire de peine chavirant dans la haine alors qu’il est a bord
Si l’argent est une belle femme, alors les laides sont les seules qu’il aborde
Fatigué, il garde juste assez de force pour porter son cœur sur la main
Spectateur de la vie il a décidé qu’il serait promu acteur dès demain
Mélodieuse est la vie mais il n’ouïe que des bruit en n’étant plus qu’un débris
Une graine d’idée sombre, semée par la misère, a germé dans son esprit
Une graine nourrie par la haine dont les délaissés du système sont épris
La vie est une tour, et il stagne à la cave écrasé sous le poids des nombreux étages
Il lui faut plus qu’un vol à l’étalage, alors il entreprend une prise d’otage
Aujourd’hui c’est le grand jour, un réveil qui sonne comme le glas dès l’aurore
Les paupières lourdes de peur, soit il plonge soit il s’en sort par cet acte d’horreur
Il jette un regard humecté, en guise de pardon préalable, sur sa belle fiancée
Lassé d’être spectateur, assis sur un fauteuil dépouillé, désormais il file en scène
Après le rituel matinal, il saisit sa cagoule et son gun caché loin des enfants
Touche finale : il saisit la plume et laisse une lettre comme le font les gens francs
Il y expose son fatal dessein inspiré par les dettes qui ne sont pas de 100 ou 200 francs
Il quitte le foyer, pénètre dans la banque, sort son revolver après l’enfilage de la cagoule
«Tout le monde a terre, ou je vous extermine comme les Américains l’on fait à Kaboul »
Il ne souhaite faire de mal a personne mais il se mue en malfrat, lui l’ancien pacifiste
Pas une once de remord en vu du mal qu’il f’ra pour que la misère n’atteigne pas ses fils
Il croise le regard morne des otages et explique que leur libération se fera sous rançon
Il narre sa situation en sachant qu’il a autant de réputation qu’un sourd dans l’son
Très vite le chant des sirènes des forces de l’état viennent écorcher ses oreilles
Par la vitre il voit un champ d’ennemis ainsi que les snipers qui, de haut, veillent
Le téléphone sonne, le négociateur prend note des conditions de libération instaurées
150 000 euros, ce n’est pas si conséquent c’est ce qu’on donne a un buteur pour bien scorer
Les négociations sont un mur et aucun ne souhaite glisser sur la pente de cette escalade
Un détenu de cette prison banquière provisoire, envahit de trac, craque et tente l’escapade
L’œil hagard du néo-malfaiteur a pisté le fugueur, il court puis lache un tir dénué de hasard
Selon les règles de l’art criminel, la guêpe qu’est le gun a laissé son dard dans le corps du fuyard
Mais cette folle course poursuite a mené l’assassin au seuil de l’enceinte qui anima son mal
Alors les tireurs délites ayant guetté la scène n’hésitent pas et l’abattent comme un animal…
Refrain :
On dit que l’oeil est la vitrine de l’âme, or son regard plein de maux est laid
Son âme est morte et son corps fatigué n’en est plus que le piètre mausolée
Pour tirer les siens hors de la misère il est prêt a défier l’état : son ennemi
En le délaissant l’état a fait de lui un criminel qui est mort avec la haine ami