Gratté a l'arrache, v'la ma daube
Histoire d'un jeune noir, considéré coupable d'être un pariat//
J'rêve d'une nuit au Hilton, seul ou accompagné de Paris//
Mon seul crime c'est d'vivre la famine qui ronge tous les Biafrais//
Les colombes ne s'envolent plus ici car leurs ailes sont balafrées//
Les usines D'coca-cola qui s'implantent ne nous prennent pas comme hégérie//
Mes souvenirs n'existent plus,jme rapelle pas dla derniere fois qu'j'ai rit//
J'voudrais être fier d'mon bled comme mes voisins criant "Tahia El-Djazaïr"//
La seule vision qu'j'ai du monde est celle qu'nous montre Al-Jaezeera//
Pourtant, j'voulais fouler les terres, et m'échapper de cette misère//
J'en Suis prisonnier, et mes seules Oasis sont les yeux d'mes soeurs//
J'ai voulu croquer la vie a pleines dents, mais elle m'laisse tomber//
Ma faim d'survivre est si grande que rien ne pourras l'estomper//
L'ONU dit vouloir nous aider, mais être Noir reste un défaut//
Les Etats n'sont plus Unis et leurs accords n'sont que des Fakes//
Mon Ethiopie n'as rien a manger, ne me d'mande pas c'qu'on défèque//
J'ai beau me laver d'mes pêchés, mon âme sent encore la défaite//
Coupable d'être ce que je suis, condamné a souffrir a Perpetuité//
J'ai toujours la Foi, même si je sais bien que Le Père m'as tué//
Personne n'entend les cris d'mon ventre, perdu dans la surdité//
La Seule chose ayant évolué chez l'Homme,c'est son absurdité//
J'ai beau aimer la vie, on ne pourras jamais vivre notre Idylle//
On a pas d'étoiles dans les yeux, seuls nos parents comme Idoles//
Ici, j'avance dans la vie,comme celui a qui on a coupé les jambes//
J'pourrais mourir demain,je sais que j'entrerais pas dans la légende//
Mon pays s'appauvrit, et ce malgré un arrivage massif de touristes//
Pour atteindre mon rêve Européen, j'suis pret a prendre tout riques//
J'travaille comme un forçat pour obtenir enfin ce faux-Passeport//
Clé d'l'Eden? C'est c'que j'pensais, mais la vie m'pince fort//
Pour qu'j'me réveille, J'traverse le désert dans une remorque//
L'silence est de rigueur pour éviter qu'on nous remarque...//
Des clandestins de plus...V'la c'que l'on devient a trop rêver//
Arrivé a Melilla, j'profite de la vue car j'reverrais pas l'rivage//
Au milieu de la traversée, notre embarcation d'fortune a sombré//
Le ciel de la vie de mes parents restés au pays s'est assombrit//
J'ai essayé de toucher le ciel, mais il n'est resté qu'un mirage//
Coupable d'avoir visé trop haut, ma sentence fut claire : Mourir...//
Coupable d'être ce que je suis, condamné a souffrir a Perpetuité//
J'ai toujours la Foi, même si je sais bien que Le Père m'as tué//
Personne n'entend les cris d'mon ventre, perdu dans la surdité//
La Seule chose ayant évolué chez l'Homme,c'est son absurdité//