Un nouveau sous genre de Rap - Dark'n'Dirty

Comme toute chose, pour ne pas mourir, le rap évolue. Le débat fait rage en France comme au Etats-Unis depuis que le son du sud a envahit les ondes et les majors.
Mais ce que beaucoup de gens oublient lorsqu’il dénigre ce qu’on appelle a tort Dirty South ( l’appelation correcte c’est Southern Rap) c’est que la raison pour laquelle il n’ont jamais entendu de Southern Rap avant Lil’Jon c’est parce que les majors ne se sont jamais intéressé à la culture du Sud des Etats-Unis.

New York et Los Angeles étaient les priorités. Les places fortes. Le son de New York a beaucoup influencé le rap français. Les artistes de l’hexagone se reconnaissent dans ce rap sur lequel on peu faire passer un message, partager une émotion.

Le rappeur se sens investit d’une mission. Il doit gueuler la souffrance des siens.

Dans le sud des Etats-Unis, les gens souffraient autant si ce n’est plus que dans Brooklyn ou Queensbridge mais leur art se manifestait d’une autre manière. Faute de bâtiments rapprochées et délabré (comme en HLM en France), les amateurs de rap dans le sud se réunissaient sur des parking et faisait parler leur baffles.

Ce sont deux manière différentes de s’exprimer.

Mais depuis l’explosion des artistes dit Dirty, une certaine génération a décidé de ne plus suivre ce qu’il considérait comme une mauvaise évolution de « leur musique » de leur culture hip hop.

Lorsque j’y pense cela me rappelle les divergences d’opinion entre les amateurs de Funk et de Soul de l’époque qui ont vu débarquer le rap est l’on condamné.

Cela me rappelle le beef entre KRS-One et Nelly. Un conflit générationnel inévitable

Le problème viens de l’énergie. L’énergie crée l’engouement, le mouvement.

Les styles traditionnels East Coast, West Coast avaient perdu leur énergie motrice. Le mouvement commençait a tourner en rond (sample de violon, piano, de soul de funk ou de bande original de film avec beat bâclé à la MPC et un MC monotone qui exposait son apparente colère).

La révolution est venue de Detroit avec l’explosion d’Eminem, du Midwest avec les Bones Thugs et Twista, d’Atlanta avec Lil’Jon (artiste qui a préféré appelé son type de musique Crunk) ou encore T.I. et Young Jeezy, la Louisiane avec Nelly et Lil Wayne et Miami avec Rick Ross.

C’est leur énergie qui donne la force au mouvement et qui me faire dire le hip hop n’est pas mort. Mais une certaine idée du hip hop fait partie intégrante de l’histoire du mouvement.
Ces différentes vision doivent cohabiter. Le cycle doit être naturel.

Cette longue explication m’amène a parler d’un artiste que j’ai rencontré il y a quelques années.
A l’époque il rapait de manière très classique et au fil des ans et de ses voyages, sa musique a subit les influences de plusieurs cultures.

Aujourd’hui, lorsque je demande a Shadkane s’il fait du rap ou du Southern Rap il me répond :
- Je fais du Dark’n’Dirty.
Dark, sombre sa musique l’a toujours été. Dirty, Sale en référence à l’appellation donnée au Dirty South.
Lorsque je l’interroge sur le Dark’n’Dirty, Shadkane me dis qu’il a toujours exister. Il me cite Scarface en featuring avec Tupac dans le titre Smile.

La légende du Southern rap collaborant avec un des artistes les plus dark du mouvement.
Il me cite Young Jeezy et ses choix d’instrumentals et son album The Recession.

Il me cite T.I. sur certains morceaux.

Récemment, Shadkane a signé un contrat pour deux albums avec le label anglais Southern Cross.
Il m’a expliqué que c’est le seul label qui lui permettait de s’exprimer comme il le voulait.


Je ne sais pas si son mouvement va percer. Mais je suivrai l’évolution du Dark’n’Dirty.
J’espère que la France l’accueillera comme elle a accueillit le rap a ses débuts…



Pour écouter shadkane vous pouver aller sur :

www.facebook.com/pages/Shadkane/20436188462
www.ilike.com/artist/Shadkane