.::.ClashRap.::.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Hip Hop
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerRadioConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 télé le controle social de chez sois

Aller en bas 
+6
LavLeOuf
Fatyo
Timax77
Dr Hannibal
Korléon
gan's
10 participants
AuteurMessage
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 15:20

liser ces tré instructif vous verrer votre écran d'une autre maniére


Je n'ai qu'une vie. Je ne la regarderai pas passer, par procuration,
comme un zombie, devant un poste de télévision. Je veux me sentir
exister, furieusement. Je veux ressentir le bonheur, la tristesse,
intensément. Je veux percevoir le chaud et le froid, les parfums et la
sueur, les rires et la fatigue, sans écran. L'assommoir télévisuel, cette
camisole à mon énergie, cet étouffoir à sentiments, ne m'anéantira
pas. Je veux tout, je n'attends rien, le monde s'offre à moi.
La moyenne quotidienne de télévision par Français-e est actuellement
de 3 heures 20. Après une journée de travail et plus de trois
heures devant le poste, le temps consacré à la vie sociale, civique, à
la création… ne peut être que marginal, sinon inexistant. La critique
de la télévision ne peut donc se limiter à son contenu et doit
le dépasser pour s'interroger sur le média en tant que tel. La télévision
constitue un miroir pour notre société. Le briser ou le condamner
ne changerait pas le visage de notre civilisation. « Changeons, et
3
la télé changera ». Eteignons-la, et la vie commencera.
Mais vivre, c'est difficile. Il est tentant de chercher à échapper à la
condition humaine. Cocaïne, héroïne et haschisch demeurent des
moyens prohibés pour atteindre des paradis artificiels. Prozac, alcool
et télévision permettent, eux, de fuir la réalité sans enfreindre la loi.
Si nous devions classer comme drogue un produit synthétique inhalé
entraînant une dépendance, la télévision n'entrerait pas dans cette
catégorie. Pourtant, sans apparente action chimique, la télévision
conduit à des phénomènes d'assujettissement comparables à ceux
liés aux drogues dures. Voici plus de dix ans, une équipe d'un
hebdomadaire de télévision proposait dans un quartier à
des volontaires de rendre leur poste pendant une semaine. Seule
une minorité de candidat-e-s parvinrent au bout des sept jours
sans avoir récupéré leur précieuse boîte. Certain -e-s ne tinrent
pas une journée. D'autres, honteux et honteuses, louèrent
des postes en cachette.
La télévision a ceci de particulier par rapport aux autres médias
qu'elle laisse son spectateur totalement passif. A aucun autre
moment de notre existence, nous ne sommes aussi inertes, même
dans notre sommeil, car les rêves y sont le produit de notre imagination.
Contrairement au cinéma, où la lumière est projetée sur une
toile, le poste de télévision la projette directement sur la spectatrice
ou le spectateur. Le scintillement de l'image engendre un phénomène
hypnotique.
Nous regardons la télévision. Nous l'écoutons peu. L'image y est
reine, et la forme prime tout. Le pouvoir y appartient aux apparences.
Ne pas être conscient de cette règle de base peut conduire à desservir
son propos pour celui qui est amené à y figurer. A la télévision,
on est manipulé ou on manipule.
La télévision est un prisme. Elle nous évite de réfléchir, de nous
poser des questions existentielles. Elle nous évite de les accepter et
de les affronter. A force de fuir dans l'illusion au travers de cette
glace, nous devenons incapables d'affronter la réalité qui se trouve
derrière la fenêtre. C'est en fin de
compte un véritable refus de la vie.
Raoul Anvélaut
4
Le texte qui suit est constitué d’extraits de la préface du livre Nouvelles et dessins contre la télé,
paru aux Editions Reflex. Il montre le poids écrasant de la télévision sur la vie des gens et sur la
société, il analyse aussi la manière dont le petit écran pénètre les esprits, chloroforme, isole,
influence, impose ses lois…
Travailler, dormir et… regarder la télé
Après l’exercice d’une activité professionnelle et le sommeil, regarder la télévision
constitue la troisième occupation des occidentales et des occidentaux. Elle est, et
de loin, la première des activités domestiques. On y passe en moyenne trois heures
par jour en France, quatre heures aux Etats-Unis.
Au fil des décennies, la télévision a pénétré dans la plupart des foyers. En 1970, en
France, 32% des ménages ne possédaient pas de poste ; en 1977, 13 % ; aujourd’hui
ce chiffre est tombé à 5 %. Aucun appareil ménager n’avait réussi à s’introduire dans
les foyers aussi rapidement et aussi massivement. D’ailleurs, sa présence ne
surprend plus du tout ; bien au contraire, c’est son absence qui étonne, et qui
suscite parfois des inquiétudes. La grande majorité de la population ne se pose
même plus la question de savoir pourquoi avoir un téléviseur. Les interrogations
portent plutôt, pour une extrême minorité, sur l’intérêt de ne pas en avoir un.
Cette conquête des esprits se traduit aussi par une présence physique particulière.
Dans la plupart des foyers, le téléviseur a un statut exceptionnel. Il trône, à la
meilleure place, dans la pièce principale. L'agencement de la salle de séjour se fait en
fonction du poste et non pour former un cercle convivial. Cette pièce, à l’origine
lieu de rencontre structuré pour permettre l’échange entre individu-e-s, s’est
transformée en salle de projection. Cette configuration se retrouve partout où la
télévision s’est imposée. Le philosophe Jean-Jacques Wunenburger le constatait (1) :
"Premier agent de la mondialisation des moeurs, elle suscite un ensemble quasi
rituel de comportements uniformes, quels que soient les environnements et les
messages visuels : disposition du mobilier, assemblée de spectateurs et spectatrices
orienté-e-s vers la source lumineuse, horaires contraints par un spectacle généralement
programmé à heure fixe, etc.” Beaucoup allument leur télévision comme on
ouvre un robinet d’eau, par simple habitude. En 1990, une étude nous apprenait
"qu’elle était si intégrée au quotidien que le fait d’allumer ne paraît pas constituer
dans la majorité des foyers une réelle décision correspondant à un véritable choix !
D’ailleurs, même les moments censés favoriser la discussion sont altérés ; dans une
enquête, 62,8% des enfants déclaraient que la télévision fonctionnait pendant le
dîner. La télévision reste parfois allumée en permanence, des gens la regardent, sans
en avoir la volonté, par automatisme. Centralité, omniprésence, diktat, la place du
petit écran a des conséquences dramatiques.
5
La télévision isole, renferme, aliène
Elle a largement participé au mouvement de repli sur soi qui s’est développé
depuis l’avènement de la société de consommation. On ne peut cependant pas la
considérer comme l’unique responsable de cette atomisation. Le triomphe du
libéralisme, et ses effets sur la place et le rôle de l’individu-e dans une société
explique ce repli sur la sphère privée. Les effets de ces processus d’éclatement ont
réduit les liens sociaux, qui ne se tissent plus que dans le cadre du travail, et qui,
avec l’émergence de la production post-fordiste, disparaissent totalement. La
plupart des individu-e-s s’enferment dans leur cocon, protégé-e-s du reste du
monde, comme l’explique le sociologue Daniel Bougnoux : “Nous demandons à la
télé de nous mettre dans un état de relaxation qui permet sans bouger de chez
nous et sans avoir à faire face à l’horrible monde et aux horribles "autres”, de vivre
ensemble séparément, d’avoir le monde chez soi. Cette vitrification de tout ce qui
peut arriver (la télé est d’abord une vitre) permet d’avoir la jouissance de la
stimulation sensorielle mais de façon filtrée et amortie.” Enfermé-e dans son
petit confort, captivé-e par la tube cathodique, la passivité s’installe.
Le lien qui unit le/la téléspectateur/rice à son téléviseur est de nature hypnotique.
Regarder cette lucarne bleutée met en sommeil l’intellect, ramollit physiquement, et
contrairement à ce que l’on pense communément, ne repose pas du tout. Elle
fonctionne comme un anesthésiant dont on dépend très rapidement.
Le téléspectateur ou la téléspectatrice perd sa capacité, son pouvoir personnel de
réflexion. Si on se réfère à la définition du terme aliénant : "l’individu perd la libre
disposition de lui-même" (Petit Robert), on peut affirmer que la télévision aliène.
Son fonctionnement coupe systématiquement l’individu-e de sa pensée.
Le flux continuel d’images interrompt et empêche la communication et la réflexion.
L’incessant déversement de programmes suscite une adhésion immédiate, qui
génère le silence. Marie-José Mondzain explique ce processus (3) : "Quand on est
privé de la possibilité de faire la différence entre ce qu’on voit et ce que l'on est, la
seule issue est l’identification massive, c’est-à-dire la régression et la soumission". Le
réel devient ce que l’on voit. Or, s’il n’y a pas de distance entre le réel et le vu, il n’y
a pas de jugement possible, donc plus besoin du politique. La réalité devient nôtre,
pourquoi la changer ? Car c’est bien, comme l’explique M.J. Mondzain "cette
résistance au réel qui suscite la pensée et qui incite les humains à se rassembler.”
La télévision engendre donc une dépolitisation du monde. L’individu-e est réduit-e à
l’état de client-e et de spectateur/rice, comme l’avait pressenti Guy Debord dans
Commentaires sur la Société du spectacle lorsqu’il écrivait "celui qui regarde
toujours pour savoir la suite n’agira jamais.” L’individu-e est convaincu-e de son
impuissance face à son époque. La réalité de l’ordre établi s’impose alors d’elle
même, immuable.
6
Une vie par procuration
Toutes ces heures passées devant le petit écran donnent à la téléspectatrice ou au
téléspectateur l’impression d’être dans la réalité. Et plus les chaînes se multiplient,
plus elle/il a le sentiment d’avoir accès au monde. Dans L’image publicitaire à la
télévision, José Saborit va encore plus loin : "Notre regard a été lesté du poids inévitable
de l’expérience télévisuelle et les mécanismes de vérification sont
inversés". Les expériences réelles - la vie en somme - infirmeraient ou
confirmeraient les "vérités" de la télévision.
Elle fabrique la réalité, comme l’explique Jacques Ellul dans Le bluff technologique :
"Il n’y a pas vraiment d’information à la télévision, il n’y a que la télévision. Un
événement ne devient nouvelle que si la télévision s’en empare", et "sitôt que la
télévision ne montre plus rien sur la question, il n’y a plus de question. C’est bien
cela qui signifie que c’est la télévision elle-même qui est le message [...] et nous
sommes seulement des consommateurs/ices d’information". Actuellement la
télévision a pris une telle importance dans nos sociétés que le réel correspond
pour la majorité de la population (70% des personnes ont pour seule source
d’information la télévision) à ce qu’elle retransmet.
L’événement, pour exister, doit être diffusé ; ceci a des conséquences - comme nous
le verrons ultérieurement - sur le déroulement même de cet événement. N’est
alors visible, et comme nous venons de le montrer réel, que ce qu’on veut bien
nous montrer.
Les images, contrairement à ce qu’elles tendent à faire croire, résultent d’une série
de choix : de la journaliste qui décide de se rendre à tel endroit, du cameraman
qui filme telle scène, de la monteuse qui sélectionne telle partie, etc. Ces choix
s’opèrent en fonction des opinions, des aspirations et de la structure dans laquelle
travaille le ou la journaliste. Et une image n’a de sens que dans un contexte
particulier.
Pourtant, on présente les images comme objectives. Elles donnent l’impression au
téléspectateur ou à la téléspectatrice qu’il/elle assiste à l’événement et que ce qu’il/
elle regarde est la réalité. il/elle n’a pas la possibilité de distanciation par rapport
aux messages qui lui sont assénés. L’image télévisuelle ne laisse aucune place au
recul et à la réflexion.
Le danger n’est pas tant de donner une vision subjective du monde que de se
présenter comme objective, voir même sacrée. Alors que, comme l’écrit M.J.
Mondzain : "Tout est transmis sur le mode de la participation à une réalité, en
dissimulant qu’il y a des appareils, un montage, un ensemble de contraintes qui font
que, sur place, on n’aurait certainement pas vu la même chose." Elle appelle ça
7
"l’effet balcon". C’est-à-dire un effet qui donne à croire que ce que l’on voit au
travers du petit écran est la réalité, dont la téléspectatrice ou le téléspectateur
serait témoin. Il/elle n’assiste en aucun cas à un événement mais à une de ses
représentations. Et avec les images, le travail de compréhension de la partie non
visible devient très difficile. La télévision occulte, par son principe même, l'analyse.
Le téléspectateur ou la téléspectatrice intègre et fait sien-ne d’autant plus
facilement ce qu’on lui présente qu’il/elle ne dispose pas de moyen pour
élaborer une pensée, et donc, un autre discours. Voir ne permet pas de comprendre.
L’abondance de l’information, le déferlement des images fausse la réalité bien plus
qu’il ne permet d’en saisir la complexité. M.J. Mondzain résume parfaitement cette
idée : "L’exercice de la liberté ne naît pas d’une accumulation. Ce n’est pas : plus je
vois des choses, plus je comprends, mais toujours : plus je pense, mieux je
comprends.”
Un modèle hégémonique
En quelques décennies, la
télévision est devenue le média
dominant. Elle a peu à peu
occupé l’espace en reléguant
les autres médias à des fonctions
subalternes. Mais sa force et
son hégémonie dépassent le
cadre de cette concurrence.
C’est sa vision de l’information
voire du monde - qui s’est
imposée. Les autres médias
ainsi que d’autres domaines
ont intégré, parfois pour pouvoir
survivre, les valeurs et les
normes du petit écran :
fascination pour l’image,
pour le spectacle, urgence,
recherche de scoops, brièveté,
superficialité, conformisme, idées
reçues, jeu avec l'émotion, etc.
Pierre Bourdieu, dans son
opuscule Sur la Télévision, décrit
ces mécanismes. Il montre
comment "par sa puissance de
diffusion, la télévision pose à
l'univers du journalisme écrit et
à l’univers culturel un problème
8


Dernière édition par gan's le Ven 21 Mar - 15:31, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 15:20

absolument terrible. [...] Par son ampleur, son poids tout à fait extraordinaire, la
télévision produit des effets qui, bien qu’ils ne soient pas sans précédent, sont tout
à fait inédits". Si nous prenons le cas de la presse écrite, nous nous rendons compte
de l’impact de la télévision. La grande presse a abandonné son rôle intellectuel
pour se positionner sur le terrain de la télévision. Elle privilégie le spectaculaire,
l’émotion, les faits divers et les questions relatives aux problèmes quotidiens. Aucun
thème ne deviendra prioritaire si la télévision ne s’en empare pas. Bourdieu s’en
inquiète : "Mais le plus important, c’est qu’à travers l’accroissement du poids
symbolique de la télévision et parmi les télévisions concurrentes, de celles qui
sacrifient avec le plus de cynisme et de succès à la recherche du sensationnalisme,
du spectaculaire, de l’extraordinaire, c’est une vision de l’information, jusque-là
reléguée dans les journaux dits à sensation, voués aux sports et aux faits divers,
qui tend à s’imposer à l’ensemble du champ journalistique". La classe politique a
rapidement compris l’intérêt qu’elle pourrait retirer d’une bonne exploitation de
la télévision. Le petit écran est devenu l’élément central de la vie politique. Il lui a
dicté ses règles. Le débat politique, qu’une minorité s’était déjà accaparée, est
désormais proche de zéro, fait de petites phrases, de déclarations tonitruantes, de
comportements mis en scène pour séduire. Il faut persuader devant la caméra, avoir
des idées simples, faciles à expliquer... Les stratégies politiciennes s’élaborent avant
tout en fonction des impératifs télévisuels. Pire encore, la télévision a la prétention
d’occuper tout l’espace des débats. Elle traite de tous les sujets avec solennité.
Elle voudrait investir tous les domaines de la société. Bourdieu le souligne : "Le
phénomène le plus important, et qui était assez difficile à prévoir, c’est l’extension
extraordinaire de l’emprise de la télévision sur l’ensemble des activités de
production scientifique ou artistique. ”
On retrouve son hégémonie dans la production cinématographique.
Désormais chaque réalisateur ou réalisatrice de films de fiction, et encore plus de
documentaires, doit tenir compte du passage à la télévision de son oeuvre. Il en
va, la plupart du temps, de la survie d’un projet. Cette mainmise entraîne une
normalisation effrayante de la production audiovisuelle et assoit encore un peu
plus les pouvoirs de la télévision et de ses règles sur l’ensemble de la société. Tout
instrument d’enregistrement agit sur ce qu’il enregistre. Seulement la télévision
en devenant la référence est désormais "l’arbitre de l’accès à l’existence sociale et
politique." Ce qui la rend extrêmement dangereuse.
Cdric et Jean-Claude
(1) Télérama, 15 octobre 1997.
(2) Sciences et Avenir, février 1998.
(3) Le Monde, 8 septembre 1998.
9
Actuellement beaucoup d’enfants grandissent devant un écran. Avant même de savoir lire, ils/elles
ont passé des milliers d’heures devant la télévision. Ce qui a bien évidemment des répercussions
importantes sur la vie de l’enfant, sur son développement personnel et sur sa socialisation.
Télévision et enfance
Une place que personne ne conteste
La télévision est devenue le média principal des enfants : "30% d’entre elles/eux
restent collés jusqu’à 3h28 par jour devant le petit écran ! A deux ans, la plupart des
bambin-e-s savent allumer le poste et à trois ans ils/elles regardent la télévision
tous les jours, selon une étude réalisée par le centre international de l’enfant" (1).
La luminosité de l’écran attire le bébé dès les premiers mois, il/elle s’approprie donc
très tôt l’appareil télé qui devient souvent sa distraction préférée.
Trop souvent, allumer le poste devient un réflexe, une habitude dont il sera difficile
de se défaire à l’avenir. L’écran retient l’enfant et l’accapare. Ce n’est donc pas tant
la qualité des émissions qui sont en cause mais la place occupée par la télévision.
D’ailleurs, nous rejoignons Bruno Bettelheim lorsqu’il écrit : “La télévision est un
média fait surtout pour distraire ; elle ne se prête pas facilement à l’exercice d’un
jugement équilibré, à l’examen de tous les "pour“ et "contre" relatifs à une question.
On ne saurait attendre d’un média ce qui est contraire à sa nature. Les informations
provenant des émissions de télévision tendront toujours à être unilatérales, biaisées
et simplifiées. C’est pourquoi un-e jeune enfant ne peut pas apprendre grand chose
en regardant même les meilleures émissions, même celles faites pour son âge. Son
expérience de la vie est trop limitée."
Par son hégémonie dans les loisirs de l’enfant, le tube cathodique l’empêche de se
consacrer à d’autres activités plus enrichissantes et indispensables à sa formation et
à son développement personnel. Les adultes qui forment l’entourage de l’enfant
sont souvent responsables - consciemment ou pas - de cette situation.
Aujourd’hui posséder un téléviseur et le regarder est devenue la norme.
Liliane Lurçat, chercheuse au CNRS, explique que changer ces comportements
risque d’être difficile car “la génération des parents actuels a été élevée avec la
télévision. Ils n’ont rien connu d’autre, contrairement à d’autres parents qui
pouvaient imaginer une vie sans la télé” (2). Et pourtant...
10
Quelques conséquences
Comment peut-on prétendre que rester si longtemps devant un écran n’a aucun
effet ? L’attirance que ressent le téléspectateur ou la téléspectatrice s’explique par
son effet hypnotique. “Enfants et adultes subissent une véritable fascination par
l’image et par la parole. Lorsque le téléspectateur est devant le poste, il ne peut plus
s’en détacher. Ce comportement est particulièrement impressionnant chez l’enfant,
puisque la télévision est la seule chose qui immobilise le/la petit-e enfant, personne
très active dans d’autres circonstances" a constaté Liliane Lurçat (3).
Son abus n’est pas sans conséquences et peut entraîner maux de tête, troubles du
sommeil, crises d’angoisse, influencer le comportement alimentaire, augmenter
le stress, l’anxiété, diminuer la concentration... Face à ce flux incessant d'images,
l’enfant n’a pas le temps d’assimiler ou de contrôler ce qu’il/elle reçoit. Ce
véritable bombardement qui agit sur sa sensibilité et ses émotions peut modifier
son équilibre psychologique.
La télévision propage une sous-culture qui imprègne les jeux et les comportements
des enfants. L’imaginaire enfantin se trouve envahi de références télévisuelles :
publicités, dessins animés, séries... Elles le/la détachent de la réalité à un âge où
l’expérimentation et la découverte par soi-même sont essentiels. D’après
Bruno Bettelheim, ils/elles "deviennent incapables de s’adapter à la réalité par
apprentissage parce que les situations réelles sont plus compliquées que celles que
leur présente la télévision [...] L’enfant conditionné-e par la télévision est habitué-e
à recevoir des explications, il/elle n’a pas appris à les chercher lui ou elle-même. Le
danger de la télévision réside dans cette incitation à la passivité, cette fuite devant
l’initiative personnelle qu’exige la réalIté, beaucoup plus que dans le contenu inepte
ou macabre des programmes." (4) Elle suscite un comportement passif quel que
soit le programme, et comme le soulignent R. Blind et M.Pool, "nous sommes
alors beaucoup plus perméables à la suggestion et devenons incapables de
certaines formes d’activités comme la critique ou tout simplement éteindre le
poste. Ce phénomène atteint particulièrement les jeunes enfants que l’immaturité
intellectuelle et affective rend d’autant plus vulnérables." (5)
La télévision diffuse des représentations conformistes et uniformisées. Elle "cadre"
l'imagination et ne laisse aucun espace pour 1’originalité et la personnalité des
jeunes téléspectateurs et téléspectatrices. En investissant littéralement tous ces
espaces de solitude et d’ennui, elle ne le laisse pas aller à la rêverie et empêche son
imaginaire de se développer. "L’imaginaire enfantin subit une incursion de sons et
d’images, il y a comme un effet de suralimentation de l’imaginaire [...] Transformé-e
en spectateur ou spectatrice, le rêveur ou la rêveuse ne crée pas ses images, il
ou elle se laisse envahir par celles qu’on lui impose" peut-on lire dans les Actes du
séminaire Enfants et télévision (6). Alors qu’il est évident que le développement
de son imaginaire est nécessaire à son épanouissement, et comme le note très
justement Bettelheim "la télévision saisit l’imagination mais ne la libère pas".
11
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 15:21

Publicité et conditionnement
La télévision est devenue un agent d’intégration efficace à la société de
consommation dans laquelle la publicité a une place centrale. Elle influence
les choix de l’enfant, ses préférences, mais aussi et surtout elle lui fait intégrer
ses valeurs et influence sa perception du monde. Non seulement elle lui fait
chanter ses slogans, réciter les dialogues des spots publicitaires, mais surtout
elle le/la fait rentrer dans la société de consommation.
Avant l’âge de 12 ans, un-e enfant aura vu environ 100 000 publicités.
Est-ce le quota nécessaire pour le/la conditionner aux normes de la pensée
dominante ? Liliane Lurçat relève que "les publicitaires ont transformé l’enfant en
consommateur/rice en créant chez elle/lui des désirs mimétiques"(7).
D’ailleurs, les publicitaires ont bien compris qui il fallait cibler, non seulement
pour conditionner les individu-e-s dès le plus jeune âge mais aussi, comme l’écrit
Dominique Pasquier parce que “les jeunes représentent un énorme marché sur
lequel l’industrie pèse de tout son poids [...] Partout, les jeunes exercent une très
grande pression sur leurs parents pour consommer, avoir "la même chose que les
autres." Les parents qui ne peuvent assurer se sentent disqualifiés." (8). En somme,
dès ses premières années, le jeune téléspectateur ou la jeune téléspectatrice
est noyé-e dans un monde d’objets et de tentations matérielles qui lui feront
d’autant mieux accepter la société actuelle. Certes, la télévision est omniprésente
et certain-e-s se demandent si empêcher un-e enfant de la regarder n’aura
pas des effets perturbateurs voire néfastes. En tout cas, il est des adultes qui
entourent l’enfant d’éviter qu’il/elle regarde quotidiennement le tube cathodique
et de progressivement développer chez lui/elle ses capacités d’analyse et de
compréhension des médias, de le/la rendre critique - dans la mesure du possible -
par rapport à l'image télévisuelle. Pour notre part, nous pensons que la télé n’est
absolument pas indispensable dans la vie. Nous laisserons la conclusion à Liliane
Lurçat : "La télévision façonne des êtres coulés dans le même moule: mêmes désirs,
mêmes souvenirs... C’est une forme moderne de totalitarisme. Bien sûr, les enfants à
qui on refuse la télévision seront frustré-e-s par rapport à leurs ami-e-s. Et alors ?
Un-e enfant se construit dans le conflit et la frustration. C’est le seul moyen pour
elle/lui de se forger une personnalité*. Et la télévision n’offre pas cette possibilité,
elle l’enferme dans un monde fictif." (9)
Cdric et Jean-Claude
(1) Sciences et Avenir, Février 1998.
(2) L'Univers de la télé, les Collections du Nouvel Observateur
(3) Vie et Santé, Juin 1992.
(4) Bruno Bettelheim, C’est un jardin extraordinaire
(5) R. Blind et M. Pool, La télévision buissonnière. Ed. Jouvence.
(6) Actes du séminaire Enfants et télévision, Ardèche, 1990.
(7) Vie et Santé, Juin 1992.
(8) Enquête sur Les jeunes et l'écran, Télérama, 24 lévrier 1999.
(9) Marie-Claire, Novembre 1997.
12
13
François Brune, enseignant et auteur de plusieurs livres dont Les médias pensent comme moi (Ed.
l'Harmattan) et Le bonheur conforme (Ed. Gallimard) nous livre dans cet entretien ses réflexions
sur ce qu'il nomme "le discours anonyme". Il nous explique comment l'événement empêche de
comprendre la réalité du monde et comment l'idéologie publicitaire agit sur les consciences.
Le bonheur conforme
Vous avez publié un livre Les médias pensent comme moi, fragments du discours anonyme.
Qu’entendez-vous par discours anonyme et par fragment ?
François Brune : J’ai écrit cet ouvrage dans le sillage du précédent, Le Bonheur
conforme, dans lequel j’avais analysé l’idéologie publicitaire. Je m’étais aperçu
que durant les années 1980, l’idéologie publicitaire avait complètement gangrené
l’idéologie médiatique dans son ensemble. Mais à la différence des idéologies de
droite ou de gauche, qui s’annonçaient comme telles, il y avait désormais un
discours médiatique qui ne s’avouait pas. Je l’ai appelé "discours anonyme".
Pourquoi "anonyme" ? Tout simplement parce qu’il est difficile d’en connaître
l’origine. Imprégnant les journalistes plus ou moins à leur insu, il invite les gens
à se fondre dans des modèles publicitaires ou médiatiques dépersonnalisants.
Et pourquoi "fragment" ? Parce que nous faisons face à un tel problème qu’on ne
peut le saisir que partiellement. Ma méthode de travail a consisté à prélever des
phrases, des extraits d’émission, des logiques événementielles, et à les disséquer...
Aujourd'hui nous sommes assailli-e-s par l'actualité, par une succession d’événements.
Qu’est-ce qu’un événement?
FB: Tout semble se passer comme si on voulait maintenir les gens dans un état
de suivisme permanent, comme si l’actualité était produite pour les empêcher
d’entamer une réflexion sur eux-mêmes et de prendre une certaine distance par
rapport à tout événement. Ce dernier, tel qu’il apparaît dans les médias, est toujours
présenté comme un épiphénomène décontexté, sans rapport avec ce qui se déroule
objectivement dans les faits. Sans analyse des causes et des effets, l’événement
est un produit que l’on consomme, et qui doit susciter l’émotion immédiate chez
l’auditeur, l'auditrice, la téléspectatrice ou le téléspectateur. La plupart du temps il
14
ne me concerne en rien, il me suffit d’observer la disproportion évidente entre ce
qui pourrait sembler être de vrais événements, dont on a très peu d’informations,
et qui nous concernent directement, et à l’inverse, des faits amplifiés jusqu’à
la démesure, et qui sont de pseudo-événements, totalement superficiels. Et
les exemples ne manquent pas : la venue du Pape en août 1997, la mort de la
princesse Diana, le Mondial de football, les aventures de Mlle Lewinsky, etc.
C’est ce que vous appelez la”ritualité de l’événement”?
FB : En effet, cette ritualité est créée pour épicer notre vie, rythmée par notre
travail, pour nous masquer plus ou moins nos problèmes quotidiens, etc.
Tout est fait pour que nous ne prenions pas conscience de l'absurdité du système
dans lequel nous vivons. Et pour cela, il y a les “événements“ successifs qui doivent
susciter notre compassion, notre intérêt. L’horreur pour le ou la journaliste,
c’est quand il ne se passe rien… de médiatique. Alors on nous parle d’un sondage
quelconque, de l’anniversaire d'une personnalité, d’une commémoration, etc. Et bien
sûr, de l’aube du 111ème millénaire L’angoisse du monde contemporain, c’est le
silence médiatique.
Cette “réalité“ construite de toutes pièces ne permet nullement de comprendre les choses
qui nous entourent…
FB : Il s’agit de dévorer et non pas de comprendre. L’événement est un produit
qui se consomme, affectivement ou émotionnellement. Plus on est dans un état
d’absorption affectif, moins on est capable de réflexion analytique. On ne peut
prendre du recul par rapport à un événement qu’à la condition d’avoir une certaine
conscience critique. L’événement est quelque chose qui occupe littéralement tout le
présent, pour mieux effacer la réflexion sur le passé ou l’interrogation sur le futur.
Dans votre livre, vous écrivez : “Dans le public, quand monte le taux d’écoute, on peut être
sûr-e que baisse le taux de parole"…
FB : Tout à fait I Dans la mesure où il se produit une sorte de fascination qui
provoque un silence atterré, ou alors des phrases rituelles du genre: “Vous avez vu
ce qui se passe...". On demeure spectateur ou spectatrice sans avoir les moyens
de comprendre pourquoi ni comment on en est arrivé-e là. Le discours anonyme
est une forme d’attitude uniforme et coupe court à toute réflexion, tout propos
personnel. Comment parlerait-on entre nous, puisqu’on est tou-te-s individuellement
focalisé-e-s sur l’événement qui occupe tout le champ de notre conscience ?
Vous dites encore: “ Je ne vis pas ma vie, je la consomme à travers le champ dramatisé de
mon temps"…
FB. : Oui, parce que je ne suis pas le seul à assister à l’événement. Tou-te-s les autres
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 15:21

15
individu-e-s y assistent également. Il y a ainsi une sorte de grande intimidation,
de grand chantage qui s’opère sur nous tou-te-s. Il faut être au courant de ce qui
se passe, de ce que l’on nous montre. Si on est déconnecté-e, comment entrer
en contact avec les autres ? En somme, l’événement sert de faux moyen de
socialisation. C’est grâce à lui que l’on croit entrer en communication avec ses
collègues, ses voisin-e-s, ses ami-e-s, alors qu’on n’a fait qu’absorber le même
produit, la même drogue !
Cette “réalité” construite, jour après jour, par les médias n'empêche-t-elle pas les
individu-e-s d'avoir envie d'agir sur le monde ?
FB : C’est fait pour ! Il y a une telle disproportion entre ma misérable petite vie
quotidienne et l’ampleur des problèmes mondiaux qu’on me présente comme
essentiels que je suis vite découragé. La surinformation empêche non seulement la
véritable information de percer mais surtout toute réflexion concernant ce qui se
passe autour de moi. Si vous êtes paysan-ne, par exemple, les infos vous concernant
sont minoritaires par rapport au flot quotidien de nouvelles. Pour avoir droit à
la parole, il faut devenir à son tour, l’événement médiatique. Une catégorie de
personnes peut souffrir d’un problème particulier et ne jamais avoir droit au
chapitre alors qu’au contraire, on peut être seul-e, traverser l’Atlantique mais
sponsorisé, et là, des heures d’antenne vous sont consacrées…
La force des médias est également de donner aux gens assistant à un spectacle,
l'impression de vivre la "réalité". On le voit très bien avec le "Super Bowl" américain, la
finale du championnat de foot US. Que 70% des Américain-e-s regardent ce match en
fait un véritable événement national…
FB : Effectivement il y a cette idée importante que le fait d’être spectatrice ou
spectateur d’une prétendue réalité l’a fait exister comme telle. SI vous êtes des
millions à regarder un pseudo-événement, celui-ci prend une importance
disproportionnée, et les journalistes qui vous l’ont fait regarder, grâce à leur
battage publicitaire, concluront avec fierté : vous voyez, c’était bien un événement !
Le "discours anonyme" à travers la télévision et la publicité, fait l’apologie de la déraison,
du coup de coeur. Il se place au niveau du " j’aime, j’aime pas"…
FB. : Dans les médias, tout semble exalter le sensoriel, visuel ou musical pour
empêcher, atténuer, ce que l’on pourrait appeler l'ntelligence critique. Bien sûr, on
adhère au monde par nos sens, mais de là à faire de la sensorialité l’absolu, d’oublier
que l’être humain est un animal pensant, ça pose problème. Or, tout va dans ce sens.
L’exemple des rires pré-enregistrés est symptômatique. On dit aux gens qu’il faut
rire comme s’ils n’étaient pas capables d’en faire l’opération intellectuelle.
Voyez aussi l’expression fréquente: ”Eclatez-vous", c’est-à-dire brisez les carcans de
votre conscience, lâchez les brides de votre inconscient. Or, si vous lâchez les brides
16
de votre inconscient dans le domaine du loisir, croyez-vous les conserver dans le
domaine du respect d’autrui et de l’action politique ? C’est la même “inconscience“,
au sens profond du terme, qui va vous faire considérer les autres comme de simples
instruments de votre plaisir, ou bien les haïr : hédonisme et racisme ont la même
source pulsionnelle. Il n’y a de respect d’autrui, d’insoumission aux autorités ou de
refus des pulsions de pouvoir (en soi) que dans la volonté de conscience. Dans le
cas contraire, on n’est qu’une force brute qui à son tour pourra aliéner les autres.
Dans Le bonheur conforme, vous insistez sur la publicité comme ne s’adressant au/à la
citoyen-ne que pour en faire un consommateur ou une consommatrice. Mais au bout du
compte, dites-vous, “Le phénomène publicitaire sert moins de moteur d’achat que de
grand justificateur fort nécessaire des euphories de consommation. Il est la matrice de ce
prêt-à-penser dans les futures générations devenues "opinion publique", qui en auront
grand besoin pour se sentir heureuses dans leur mode de vie à la fois essoufflé et protégé.
FB : Il y a 40 ou 50 ans, le conditionnement publicitaire se réduisait à la
propagande pour tel ou tel produit. Or, aujourd’hui l’enfant naît dans “un bain
de consommation". Ce n’est plus tel ou tel produit qui est en question mais l’acte
d’achat dans sa globalité, quelle que soit la marque. Aujourd’hui pour vivre, il fait
acheter et consommer. Il suffit de remarquer la musique d’ambiance qui est diffusée
dans certains magasins pour imaginer que nous vivons dans une sorte d’apesanteur
où la marchandise vous est pratiquement offerte. D’ailleurs, tout est fait pour
oublier que l’on dépense, depuis l’utilisation généralisée de la carte bancaire...
Nous sommes censés-e-s vivre dans une espèce de meilleur des mondes où l’on
ne peut rien contre les grands drames qui nous entourent et où la meilleure
manière de les nier dans leurs causes est encore d’en consommer le spectacle
à la télévision.
Selon la logique du système, la société tend à s'atomiser. Si bien que chacun-e se retrouve
chez soi devant sa télévision, son ordinateur… Je crois que le système a très bien compris
que c'est à travers la rencontre de l'autre, dans l'échange, que la résistance naît.
FB : Oui certainement, sauf si l'échange est lui-même piégé. Et c'est justement le
rôle des médias : faire croire à l'échange et à l'interactivité là où il n'y a que
consommation passive, anonyme et unanime.
Continuons le décryptage du "discours anonyme". Il réduit très souvent le qualitatif au
quantitatif…
FB : C’est la négation des valeurs, c’est-à-dire que la qualité n’a pas de sens en tant
que telle. Cela a déjà été dit par un penseur du XlXème siècle, nommé Karl Marx. Il
avait montré que le fétichisme de la marchandise, la mercantilisation, réduisaient
tout produit artistique à sa valeur quantitative.
17
Aujourd'hui, on retrouve ce phénomène dans le domaine du cinéma, qui est censé être
un art, tout se réduit au nombre d’entrées. Sur la jaquette de la vidéo de Les visiteurs,
l'argument publicitaire est le nombre de spectateurs/ices. Comme si le fait que des milliers
de gens aient vu ce film était un gage de qualité.
FB : On retrouve là le phénomène dit de la “majorité", de "l’intimidation
majoritaire“. Concernant les pratiques frauduleuses des chasseurs et chasseuses
de scoop, l’un des responsables du magazine Voici s’est justifié par cette simple
phrase : “On fait 800 000 exemplaires chaque semaine”. Autrement dit, la réussite
quantitative, c’est-à-dIre commerciale, était son seul et unique argument. Il y a aussi
le cas du film Titanic. Le coût de production exorbitant de ce long métrage fut un
des principaux arguments pour attirer les foules.
A la fin de votre livre Les médias pensent comme moi, vous notez l’exemple du candidat
au baccalauréat qui énonce cette phrase: “Il faut se cultiver l'esprit pour pouvoir se sentir
bien dans sa peau". Que sous-entend cette phrase ?
FB : C’est l’inversion même de ce qu’il faudrait faire. L’esprit est réduit à une sorte
d’activité mentale périphérique qui n’a pour fonction finalement que de réguler la
santé dans tout ce qu’elle peut avoir uniquement de sensoriel. Un hebdomadaire
déclare, dans le même sens : “ La vérité, c’est bon pour la santé “. Etre bien dans sa
peau est une expression, si on la prend au sens général, qui signifie être équilibré-e.
Mais si on la prend à la lettre, être bien dans sa peau, c’est n’exister qu’à la surface
de son épiderme. Ce qui est tout à fait dans la logique publicitaire. L’un des traits de
l’idéologie dominante, c’est d’enfermer chacun-e dans la logique du fonctionnel. On
travaille le comment sans jamais interroger le pourquoi.
Cette idéologie fonctionnelle va de pair avec une idéologie d’euphémisation
permanente, c’est-à-dire qu’au lieu de présenter les choses dans leur réalité crue,
humaine, on les présente sous l’aspect strictement fonctionnel, un langage bien
précis est utilisé pour feutrer la réalité du monde et pour empêcher que l’on se
pose de vraies questions : il suffit que ça “fonctionne".
Le discours "anonyme" utilise aussi des mots clefs pour couvrir les problèmes sociaux, des
mots comme "dialogue", "consensus", "dysfonctionnement".
FB : A propos du chômage, on a assisté à une floraison de mots. Quand une
entreprise parle de “restructuration", elle présente la chose sous un angle positif,
alors que cela se traduira par des démantèlements et des licenciements. Tout
langage “fonctionnel" cherche à présenter, de façon positive, ce qui est le
plus souvent dramatique pour les humain-e-s. Dès qu’il y a quelque chose de
douloureux, qui pourrait porter à réfléchir, on l’appelle “dysfonctionnement".
Ce mot sert à camoufler ce qui ne va pas et présuppose que l’on va trouver un
remède qui sera lui-même technique. Alors que si on utilisait les termes “drame”,
18
‘’problème" ou "question fondamentale", cela supposerait qu’on passe à un autre
échelon, autrement dit humain, métaphysique.
A propos de la télévision, par exemple, on a trouvé la solution d’une puce
électronique que l'on met dans le téléviseur pour avertir qu’il va être diffusé
un passage violent. Que faire face aux violences dont raffolent les productions
médiatiques ? On pourrait réfléchir sur les raisons de la violence sociale, sur les
raisons pour lesquelles les gens l'apprécient dans les spectacles et sur les façons
dont on pourrait éviter qu’elle soit mise à l’affiche. Et bien non, on trouve une
puce qui permet de se cacher à soi-même ou aux enfants l’image trop violente qui
va faire irruption dans le film. On trouve ainsi un remède fonctionnel, au lieu de
résoudre un problème de fond. C’est un cas typique. Dans beaucoup de domaines,
au lieu de remettre en cause le système, on va essayer de trouver des palliatifs.
Propos recueillis par Cdric et Fioul.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 15:22

texte recueillie sur le site de keny arkana
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
Korléon
Le Sage
Le Sage
Korléon


Masculin Nombre de messages : 10002
Age : 37

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 16:42

espece de fou, j'ai commencé à lire, puis j'ai vérifié la longueur j'ai abandonné xd
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/kokorleon
Invité
Invité




télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 16:47

Korléon a écrit:
espece de fou, j'ai commencé à lire, puis j'ai vérifié la longueur j'ai abandonné xd
sur lesite de keny aka naze ?

Oo
Revenir en haut Aller en bas
Dr Hannibal
1er Classic
1er Classic
Dr Hannibal


Masculin Nombre de messages : 1703
Age : 31
Q.G. : sous le bureau

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 18:14

Celui qui lit jusqu'au bout devrait passer admin ...
Revenir en haut Aller en bas
Timax77
Disque de Diamant
Disque de Diamant



Masculin Nombre de messages : 6040
Age : 34
Q.G. : Là ou ma plume me guide

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 18:15

gan's a écrit:
absolument terrible. [...] Par son ampleur, son poids tout à fait extraordinaire, la
télévision produit des effets qui, bien qu’ils ne soient pas sans précédent, sont tout
à fait inédits". Si nous prenons le cas de la presse écrite, nous nous rendons compte
de l’impact de la télévision. La grande presse a abandonné son rôle intellectuel
pour se positionner sur le terrain de la télévision. Elle privilégie le spectaculaire,
l’émotion, les faits divers et les questions relatives aux problèmes quotidiens. Aucun
thème ne deviendra prioritaire si la télévision ne s’en empare pas. Bourdieu s’en
inquiète : "Mais le plus important, c’est qu’à travers l’accroissement du poids
symbolique de la télévision et parmi les télévisions concurrentes, de celles qui
sacrifient avec le plus de cynisme et de succès à la recherche du sensationnalisme,
du spectaculaire, de l’extraordinaire, c’est une vision de l’information, jusque-là
reléguée dans les journaux dits à sensation, voués aux sports et aux faits divers,
qui tend à s’imposer à l’ensemble du champ journalistique". La classe politique a
rapidement compris l’intérêt qu’elle pourrait retirer d’une bonne exploitation de
la télévision. Le petit écran est devenu l’élément central de la vie politique. Il lui a
dicté ses règles. Le débat politique, qu’une minorité s’était déjà accaparée, est
désormais proche de zéro, fait de petites phrases, de déclarations tonitruantes, de
comportements mis en scène pour séduire. Il faut persuader devant la caméra, avoir
des idées simples, faciles à expliquer... Les stratégies politiciennes s’élaborent avant
tout en fonction des impératifs télévisuels. Pire encore, la télévision a la prétention
d’occuper tout l’espace des débats. Elle traite de tous les sujets avec solennité.
Elle voudrait investir tous les domaines de la société. Bourdieu le souligne : "Le
phénomène le plus important, et qui était assez difficile à prévoir, c’est l’extension
extraordinaire de l’emprise de la télévision sur l’ensemble des activités de
production scientifique ou artistique. ”
On retrouve son hégémonie dans la production cinématographique.
Désormais chaque réalisateur ou réalisatrice de films de fiction, et encore plus de
documentaires, doit tenir compte du passage à la télévision de son oeuvre. Il en
va, la plupart du temps, de la survie d’un projet. Cette mainmise entraîne une
normalisation effrayante de la production audiovisuelle et assoit encore un peu
plus les pouvoirs de la télévision et de ses règles sur l’ensemble de la société. Tout
instrument d’enregistrement agit sur ce qu’il enregistre. Seulement la télévision
en devenant la référence est désormais "l’arbitre de l’accès à l’existence sociale et
politique." Ce qui la rend extrêmement dangereuse.
Cdric et Jean-Claude
(1) Télérama, 15 octobre 1997.
(2) Sciences et Avenir, février 1998.
(3) Le Monde, 8 septembre 1998.
9
Actuellement beaucoup d’enfants grandissent devant un écran. Avant même de savoir lire, ils/elles
ont passé des milliers d’heures devant la télévision. Ce qui a bien évidemment des répercussions
importantes sur la vie de l’enfant, sur son développement personnel et sur sa socialisation.
Télévision et enfance
Une place que personne ne conteste
La télévision est devenue le média principal des enfants : "30% d’entre elles/eux
restent collés jusqu’à 3h28 par jour devant le petit écran ! A deux ans, la plupart des
bambin-e-s savent allumer le poste et à trois ans ils/elles regardent la télévision
tous les jours, selon une étude réalisée par le centre international de l’enfant" (1).
La luminosité de l’écran attire le bébé dès les premiers mois, il/elle s’approprie donc
très tôt l’appareil télé qui devient souvent sa distraction préférée.
Trop souvent, allumer le poste devient un réflexe, une habitude dont il sera difficile
de se défaire à l’avenir. L’écran retient l’enfant et l’accapare. Ce n’est donc pas tant
la qualité des émissions qui sont en cause mais la place occupée par la télévision.
D’ailleurs, nous rejoignons Bruno Bettelheim lorsqu’il écrit : “La télévision est un
média fait surtout pour distraire ; elle ne se prête pas facilement à l’exercice d’un
jugement équilibré, à l’examen de tous les "pour“ et "contre" relatifs à une question.
On ne saurait attendre d’un média ce qui est contraire à sa nature. Les informations
provenant des émissions de télévision tendront toujours à être unilatérales, biaisées
et simplifiées. C’est pourquoi un-e jeune enfant ne peut pas apprendre grand chose
en regardant même les meilleures émissions, même celles faites pour son âge. Son
expérience de la vie est trop limitée."
Par son hégémonie dans les loisirs de l’enfant, le tube cathodique l’empêche de se
consacrer à d’autres activités plus enrichissantes et indispensables à sa formation et
à son développement personnel. Les adultes qui forment l’entourage de l’enfant
sont souvent responsables - consciemment ou pas - de cette situation.
Aujourd’hui posséder un téléviseur et le regarder est devenue la norme.
Liliane Lurçat, chercheuse au CNRS, explique que changer ces comportements
risque d’être difficile car “la génération des parents actuels a été élevée avec la
télévision. Ils n’ont rien connu d’autre, contrairement à d’autres parents qui
pouvaient imaginer une vie sans la télé” (2). Et pourtant...
10
Quelques conséquences
Comment peut-on prétendre que rester si longtemps devant un écran n’a aucun
effet ? L’attirance que ressent le téléspectateur ou la téléspectatrice s’explique par
son effet hypnotique. “Enfants et adultes subissent une véritable fascination par
l’image et par la parole. Lorsque le téléspectateur est devant le poste, il ne peut plus
s’en détacher. Ce comportement est particulièrement impressionnant chez l’enfant,
puisque la télévision est la seule chose qui immobilise le/la petit-e enfant, personne
très active dans d’autres circonstances" a constaté Liliane Lurçat (3).
Son abus n’est pas sans conséquences et peut entraîner maux de tête, troubles du
sommeil, crises d’angoisse, influencer le comportement alimentaire, augmenter
le stress, l’anxiété, diminuer la concentration... Face à ce flux incessant d'images,
l’enfant n’a pas le temps d’assimiler ou de contrôler ce qu’il/elle reçoit. Ce
véritable bombardement qui agit sur sa sensibilité et ses émotions peut modifier
son équilibre psychologique.
La télévision propage une sous-culture qui imprègne les jeux et les comportements
des enfants. L’imaginaire enfantin se trouve envahi de références télévisuelles :
publicités, dessins animés, séries... Elles le/la détachent de la réalité à un âge où
l’expérimentation et la découverte par soi-même sont essentiels. D’après
Bruno Bettelheim, ils/elles "deviennent incapables de s’adapter à la réalité par
apprentissage parce que les situations réelles sont plus compliquées que celles que
leur présente la télévision [...] L’enfant conditionné-e par la télévision est habitué-e
à recevoir des explications, il/elle n’a pas appris à les chercher lui ou elle-même. Le
danger de la télévision réside dans cette incitation à la passivité, cette fuite devant
l’initiative personnelle qu’exige la réalIté, beaucoup plus que dans le contenu inepte
ou macabre des programmes." (4) Elle suscite un comportement passif quel que
soit le programme, et comme le soulignent R. Blind et M.Pool, "nous sommes
alors beaucoup plus perméables à la suggestion et devenons incapables de
certaines formes d’activités comme la critique ou tout simplement éteindre le
poste. Ce phénomène atteint particulièrement les jeunes enfants que l’immaturité
intellectuelle et affective rend d’autant plus vulnérables." (5)
La télévision diffuse des représentations conformistes et uniformisées. Elle "cadre"
l'imagination et ne laisse aucun espace pour 1’originalité et la personnalité des
jeunes téléspectateurs et téléspectatrices. En investissant littéralement tous ces
espaces de solitude et d’ennui, elle ne le laisse pas aller à la rêverie et empêche son
imaginaire de se développer. "L’imaginaire enfantin subit une incursion de sons et
d’images, il y a comme un effet de suralimentation de l’imaginaire [...] Transformé-e
en spectateur ou spectatrice, le rêveur ou la rêveuse ne crée pas ses images, il
ou elle se laisse envahir par celles qu’on lui impose" peut-on lire dans les Actes du
séminaire Enfants et télévision (6). Alors qu’il est évident que le développement
de son imaginaire est nécessaire à son épanouissement, et comme le note très
justement Bettelheim "la télévision saisit l’imagination mais ne la libère pas".
11

+1
Revenir en haut Aller en bas
Fatyo
L'heure de gloire
Fatyo


Masculin Nombre de messages : 7660
Q.G. : 974 La Réunion

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 18:36

Trop longgggggggg, ai lu les 4premieres lignes aprés jai regardé la longueur et jai laissez tonbé lol
Revenir en haut Aller en bas
LavLeOuf
Né-Toyeur
LavLeOuf


Masculin Nombre de messages : 2349
Q.G. : Sud Ouest

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 19:41

Dr Hannibal a écrit:
Celui qui lit jusqu'au bout devrait passer admin ...

Pas la peine de lire alors pour moi ^^
Revenir en haut Aller en bas
Kahem
Roi Des Bides
Kahem


Masculin Nombre de messages : 16561
Age : 34
Q.G. : Angers

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 19:56

C'est intéressant, ceux qui ont lu? Je suis largement prêt à lire, mais pas pour rien
Revenir en haut Aller en bas
http://myspace.com/kahem
FreNetiK
1er Classic
1er Classic
FreNetiK


Masculin Nombre de messages : 1790
Age : 31
Q.G. : 83 (var)

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 20:16

Korléon a écrit:
espece de fou, j'ai commencé à lire, puis j'ai vérifié la longueur j'ai abandonné xd
Oui, boycottons ce sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Lord Alfabetik
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans
Lord Alfabetik


Masculin Nombre de messages : 2831
Age : 34
Q.G. : Besançon-Bestown 25

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 20:55

trop long désolé... encore t'aurais structuré pour que ça ait l'air agréable à lire?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/lordalfabetik
Kahem
Roi Des Bides
Kahem


Masculin Nombre de messages : 16561
Age : 34
Q.G. : Angers

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 21:03

Lord Alfabetik a écrit:
trop long désolé... encore t'aurais structuré pour que ça ait l'air agréable à lire?
J'avoue, là ça s'enchaîne, c'est peut-être too much. Mais fais un résumé vite fait aussi pour donner envie de le lire entièrement.
Revenir en haut Aller en bas
http://myspace.com/kahem
- T r ! g u N ™ -
Iron L@beL
- T r ! g u N ™ -


Masculin Nombre de messages : 6429
Age : 36
Q.G. : 987 Tahiti Fenua

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptyVen 21 Mar - 23:09

jai sécher mon cours d'electro de cet aprem pour lire
Revenir en haut Aller en bas
Http://Www.MySpace.Com/Trigun83
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptySam 22 Mar - 17:22

je peux pas faire de résumer c'est gâcher ce texte aller les motiver liser
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
gan's
1er Skeud kiffé par les fans
1er Skeud kiffé par les fans



Masculin Nombre de messages : 2854
Age : 36
Q.G. : entre le shit est la feuille

télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois EmptySam 22 Mar - 17:38

Kahem a écrit:
C'est intéressant, ceux qui ont lu? Je suis largement prêt à lire, mais pas pour rien
c'est a toi de te faire ton propre point de vue Wink
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/ganssss
Contenu sponsorisé





télé le controle social de chez sois Empty
MessageSujet: Re: télé le controle social de chez sois   télé le controle social de chez sois Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
télé le controle social de chez sois
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  LE JT DE LA PEUR ! Scalpel... TF1 nous contrôle !!!
» Télé bistrot
» Rap de chez nous...
» FreeWebTV, la tele Gratuite qui va faire tres Mal
» Appel à l'organisation d'un Forum Social des Banlieues

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
.::.ClashRap.::. :: Divers :: Reunion d'Banlieues-
Sauter vers: